ASSEMBLEE GENERALE
Répondre aux attentes des adhérents
Nelly Grillet, du pôle Économie et Prospective de la Chambre d’Agriculture Midi-Pyrénées et René Garrigues.
Vendredi 28 mars 2014, COOPELSO tenait son Assemblée Générale ordinaire, à Soual au siège de la coopérative. Le président, Renée Garrigues, est revenu sur les principaux résultats de l'exercice écoulé.

L’activité insémination a légèrement régressé (- 1,9%) sur les 7 départements de la coopérative au cours de l’exercice 2012/2013. Mathieu Saint-Blancat, Directeur technique de COOPELSO, expliquait : « Cette évolution concerne essentiellement le secteur laitier. Nous observons également un fort désengagement des éleveurs sur la partie sud de la coopérative dans tous les types de production, ce phénomène étant plus marqué en production laitière. » L’impact du virus Schmallenberg explique aussi en partie ces résultats. « La baisse d’activité est atténuée par la ferme volonté de développer notre présence dans le troupeau allaitant et de renforcer les services apportés à l’ensemble de nos adhérents. » notait Mathieu Saint-Blancat en poursuivant : « Le potentiel allaitant est encore bien présent sur notre zone d’action puisque à peine 20% des femelles inséminables allaitantes sont inséminées aujourd’hui. La stratégie d’animation commerciale que COOPELSO a développée depuis une quinzaine d’années s’avère payante. Nos efforts collectifs sont récompensés chaque année par de nouvelles adhésions et par un nombre croissant d’animaux inséminés chez des nouveaux éleveurs. » Au cours de son intervention, Gérard PERALTA, Directeur de COOPELSO, souligne les efforts du personnel de la coopérative pour dégager des éléments positifs dans un contexte de baisse récurrente de l’activité. C’est ainsi que les comptes présentés démontrent la parfaite santé financière de la coopérative et il insiste sur le retour vers les adhérents d’une partie des résultats au travers de l’action FIDEL’IA qui représente annuellement près de 3% du chiffre d’affaires concerné par ce programme. En raison des très bons résultats de l’année, le conseil d’administration a décidé à titre exceptionnel de doubler le nombre de points, ce qui porte donc à 6% le montant alloué à cette action.

Nelly Grillet a apporté, à la demande du Conseil d'Administration, un éclairage apprécié afin de comprendre et de mesurer les incidences de la nouvelle PAC pour l’élevage régional.

Le Président de COOPELSO, René Garrigues précisait : « Beaucoup de troupeaux allaitants peuvent encore prétendre à bénéficier des nombreux avantages liés à l’insémination. Les marges de progrès sont parfois très importantes, en particulier sur des aspects de productivité numérique, d’autonomie alimentaire et de la qualité des produits, ce qui se traduit par une augmentation du revenu. » Pour permettre à tous les éleveurs d’accéder à l’insémination, la coopérative développe différents outils. « Le recours aux groupages des chaleurs reste une technique de choix pour pratiquer des inséminations dans de nombreux cas. Nous avons mis en place un accompagnement spécifique autour de la synchronisation des chaleurs. Le développement des IA sur groupage de chaleurs et les résultats de fertilité viennent démontrer que cela reste une technique fiable pour maîtriser la reproduction, en particulier en élevage allaitant. » reconnaissait le Directeur technique. « En 10 ans, nous avons multiplié par deux le nombre d’IA faites à l’issue d’un groupage de chaleurs. » COOPELSO cherche à s’adapter aux nouveaux enjeux de l’élevage. René Garrigues faisait remarquer que : « à l’heure actuelle, le monde connait une demande croissante de produits animaux. C’est un contexte très favorable pour la production agricole et le développement de nos activités. Mais nous devons dans le même temps gérer de nouvelles contraintes. Il nous faut être réalistes et préparer l’avenir pour poursuivre notre mission de sélection et de service aux éleveurs. »

La coopérative souhaite aider les éleveurs à répondre aux attentes de la société en ce qui concerne la qualité des produits, notamment sanitaire, mais aussi les problématiques liées au bien-être animal. « Ces notions sont en train de prendre de l’ampleur dans nos sociétés, elles devront être intégrées à l’ensemble de nos pratiques. A l’autre extrémité de la chaîne, les éleveurs ont aussi des exigences légitimes : ils veulent alléger leur contrainte de travail grâce à de nouvelles technologies comme le monitoring et ils souhaitent des vaches faciles à conduire, avec une bonne efficacité alimentaire et résistantes aux maladies. » insistait le président de COOPELSO. Plusieurs programmes sont depuis longtemps engagés au sein de la filière génétique pour évaluer et améliorer la qualité des produits lait et viande. D’autres programmes sont en cours pour éradiquer les anomalies génétiques, améliorer la résistance des vaches aux maladies, mieux connaître le gène sans corne… « Après avoir su apporter des réponses pour améliorer la production, la génétique dispose de tous les outils pour répondre à ces nouvelles attentes en donnant aux éleveurs les moyens de créer eux-mêmes les animaux dont ils auront besoin demain. » La sélection génomique est devenue aujourd’hui la méthode de référence utilisée dans la conduite des programmes d’amélioration génétique des principales races laitières. Les travaux sont menés pour les caractères liés à la production de viande. René Garrigues concluait l’assemblée générale : « Nous pouvons être fiers d’avoir investi ensemble dans la sélection assistée par marqueurs, puis dans la sélection génomique. Cet investissement collectif impacte la sélection des animaux sans pour autant changer les fondements de l’amélioration génétique. Aujourd’hui, dans le secteur laitier, nous mettons en service des taureaux de monte publique sur index génomique sans qu’ils aient été préalablement testés sur descendance. Et cela fonctionne dans l’intérêt des éleveurs. Nous avons mis en œuvre tout ce qui s’imposait avec la création Eurogénomics pour réussir ce défi. Cette unité parfaite a conduit la France à se placer en tête des pays utilisant les données génomiques pour indexer les futurs reproducteurs. Cela ne nous empêche pas de remettre en service quelques-uns de ces taureaux après qu’ils aient pu obtenir un index polygénique à partir des résultats de leurs premières filles pour mieux fixer certaines lignées. Nous répondons ainsi à travers une gamme de géniteurs variés à l’ensemble des attentes. »